Le Maquis sur la Combe de Loscence

Cette page est écrite par Odile BARBOTIN. gite-vercors.eu

« La combe de L'Oscence forme un bassin fermé, allongé, d'axe nord-sud, long de 7 km environ et large de moins de 2 km. Limitée par des crêtes élevées et des versants raides qui dominent la plaine de quelques centaines de mètres, la combe n'est accessible que par quelques cols, contribuant à en faire un petit " monde à part" Jean -Luc Destombes, Groupe Patrimoine du Vercors.

Au Nord-Ouest, l'accés facile au dessus d'Echevis par le pas du Gier permet de rejoindre Loscence ou Côte Belle La Sapine.

Au départ des Barraques en Vercors, le belvédère, un sentier en surplomb de la route des Grands Goulets pour rejoindre Revoulat.

Le col de la croix du Chatelard, donne un accés direct au hameau des Patins, puis aux Gabriels.

Au milieu de la combe de Loscence, le col du Maupas donne l'ouverture vers l'Ouest sur Lente ou les Combes.

En face du Maupas, l'accés Est par les Morins, Maison Blanche et les Ronnins.

Pour le Sud-Est, le pot de l'Ours est le passage entre la Cime du Mas et La May.

Le Sud-Ouest rejoint le col de Carri.

LES CAMPS OUBLIÉS DU MAQUIS SUR LA COMBE DE LOSCENCE

A partir de 8 livres de la grande bibliothèque sur la Résistance, j'ai souligné des passages des écrits sur les camps du maquis de la combe de Loscence.

BIBLIOTHEQUE : LES 8 LIVRES

"La vie inimitable "Yves Pérotin dit Pothier,

Editions Presses Universitaires de Grenoble, juin 2014.

Récit d'un maquisard depuis le Trièves jusqu'au 11ème Cuirassiers en Vercors, assorti d'une trés riche batterie de notes.

"Le Malentendu Permanent " Colonel Richard Marillier,

Editions de l'Armançon, mai 2003.

Histoire de la section puis compagnie CHABAL. Des trajets individuels de sortie du Vercors envahi par les Allemands.

" Témoignages sur le Vercors" Joseph La Picirella,

Editions J. Brunet, juillet 1969.

De nombreuses editions pour ce récit chronologique. Le fourmillement d'information et une écriture compacte ne facilitant pas la lecture.

" Journal d'une pétainiste. Le Revers de la médaille " Philippe Laborie,

Editions Presses Universitaires de Grenoble, octobre 2020.

En 1944-1945 Monique Guyot, femme de caractère écrit son quotidien au fil des évènements.

"Le Vercors. Histoire et mémoire d'un maquis" Gilles Vergnon,

Editions de l'Atelier/ Patrimoine, mai 2002.

Plus qu'un récit c'est l'analyse rigoureuse de ce que fût cette histoire et de comment s'est constituée sa mémoire.Incontournable.

 

"Adieu Bois de Boulogne" Alain Prévost,

Editions du Seuil, juin 1972.

Des nouvelles dont l'une met en scène Fabien REY, nommé ici Micarême que l'auteur a bien connu. A lire sur les lieux à Loscence.

" La Bataille du Vercors - Une amère victoire" Paddy Ashdown,

Editions Gallimard, juin 2016.

C'est une histoire d'hommes aux proportions épiques.

 

"Vercors, les sentiers de la résistance " Jean Dumas,

Editions Glénat, mars 2017.

Autour de plusieurs évènements qui jalonnent l'histoire de la Résistance en Vercors, l'auteur propose des circuits pédestres de découverte.

En 1941, Pierre DALLOZ, alpiniste de talent, passionné de montagne, confiait à son ami Jean PRÉVOST, en lui montrant les falaises du Vercors :

« Il y a là, une sorte d’ile en terre ferme, deux cantons de prairies protégés de tous les côtés par une muraille de Chine. Les entrées en sont peu nombreuses, toutes taillées en plein roc. On pourrait les barrer, agir par surprise, lâcher sur la région des parachutistes. Puis le Vercors éclaterait sur les arrières de l’ennemi. »

L’idée de Pierre DALLOZ ne cessa de mûrir et une année plus tard il rédigeait les grandes lignes d’une véritable stratégie : le projet ou Plan Montagnards qui devait faire du Vercors une place forte de la Résistance.

Pour le maquis :

p.16 « Le Vercors. Histoire et mémoire d' un maquis »:

« La dimension chronologique d'abord, en montrant que sous l'affichage "maquis du Vercors" s'emboîtent en fait plusieurs Vercors successifs. Un"premier Vercors" de 1942 à 1943 où s'entrecroisent deux initiatives. Celle, d'une part d'un maquis d'hébergement de réfractaires, à la chronologie et aux caractéristiques semblables à celles d'autres maquis du même type. D'autre part, le projet géostratégique de Pierre Dalloz et de ses amis, initialement beaucoup plus modeste qu'on ne l'a dit, qui se surimpose, non sans difficultés, à la première.Un "second Vercors", de 1943 à juin 1944, "maquis durable à vocation stratégique", avec ses réfractaires et ses volontaires qui se transforment en maquisards, avec des camps, peu à peu "militarisés", institutionnalisés, pérennisés du fait de leur implication dans un projet, lui aussi transformé, gonflé et déjà mythifié par les acteurs. Enfin, on distingue un "troisième Vercors", le plus connu, celui des 43 jours de la "République du Vercors", du 9 juin 1944 à l'assaut allemand du 21 juillet.»

p.54 « Le Vercors. Histoire et mémoire d'un maquis » :

« La constitution du terreau social : dans la Drôme, c'est un professeur au collège moderne de Romans et lieutenant de réserve, André Vincent Beaume, ...était chargé du ravitaillement des camps, avec le titre d'intendant général des camps du Vercors". [...]Il s'acquitte de ses tâches avec maestria, faisant stocker vivres, blé et vin sur le plateau, " convaincant des industriels locaux de céder des centaines de chaussures [...]chaque volontaire devant conserver prêt en permanence son matériel individuel (chaussures, chandail, couverture, gamelle, couvert, bidon).»

p.133 « Le Vercors. Histoire et mémoire d'un maquis »:

« Assailli par des forces considérables, 30000 hommes, des divisions d'élite choisies parmi les troupes de choc germaniques[...] Le Vercors est aussi victime de la trahison des miliciens infiltrés et "des collabos" [...]Le Vercors a tenu sa promesse et répondu à ce qu'on attendait de lui . Citadelle de la Résistance, il a permis d'immobiliser d'importants renforts et totalement entravé le jeu des réserves Allemandes.»

 

Cartographie de Alain Coustaury.

TROIS SECTEURS se partagent la vallée de l’Oscence.

Après son départ de St Martin en Vercors, sur les hauteurs de L’Oscence, le capitaine Narcisse Geyer Alias Thivollet avait installé tous ses camps (surveillance et protection), lieutenant du 11ème cuirassier, un des chefs militaires du Vercors, il précisait qu'il était difficile de faire la guerre sans un minimum de discipline.

Position des camps d'après « La vie inimitable » p.151-158

Secteur Nord

- C6 les Morins : Aspirant PEROTIN Michel « FRESSINAT »

- C10 Côte Belle ( La Sapine) : Sergent-chef SEGUIN Yves.

- C4 Revoulat : Sergent-chef Gaston GARNIER dit Bras de fer.

Secteur Central :

- le camp des chasseurs « maison Algoud » au pied du Maupas . Adjudant-chef Abel CHABAL.

Secteur Sud :

- les Combes : Maréchal des Logis Paul DURIEUX.

- la May : Sous-Lieutenant Maurice BOURGEOIS, Maréchal des Logis LANFRANCHI Pierre.

le hameau des Patins dit « la capitale » - « le Camp de concentration » .

 

Secteur Nord

* le camp C6 les Morins : la ferme chez Morins était au lieu dit ruine Martial sur la carte IGN, au bout de la Combe du Faux . Une vue imprenable sur La Chapelle en Vercors.

p.154 « La vie inimitable » :

« On nous avait attribué comme nouveau cantonnement la maison Morin " les Morins" , située sur les collines séparant l'Oscence de La Chapelle en Vercors. Depuis le Revoulat nous fîmes le chemin à contre coeur mais, à destination, la découverte fut charmante: nous trouvâmes une vieille maison bâtie entre des butes rocheuses et un verger au gazon dru d'où montait l'odeur du printemps naissant. Nous eûmes rapidement emménagé et très confortablement grâce à une abondance de paille. C'est alors que commença pour nous une vie idyllique...»

p.158

« Le dernier biscuit avalé, on nous mit au courant : des renseignements certains faisaient prévoir une attaque sur le dispositif de l'Oscence dans un délai de deux à trois jours [...]Adieu vergers, provisions, lait; Adieu Morins, vous allez bientôt cramer![...]Rendez-vous au Maupas dans quelques heures

.p.132 « Le journal d'une Pétainiste »

« Dimanche 2 avril [...]Puis à trois heures je pars sur la colline. Une curiosité malsaine me pousse à la Combe du Faux où se trouve un camp. Je ne m'approche pas trop, mais n'entends nul bruit. Ils ont dû déménager ainsi qu'il était question. Je m'installe dans les buissons et me fais délicieusement griller par le soleil en somnolant. Mais le froid et des bruits de voix me sortent de ma douce ivresse. Bientôt même deux individus passent dans le chemin. Je me lève. l'un porte un bidon l'autre le fusil.[...]En voilà des procédés de s'armer ainsi pour aller chercher du lait chez des braves gens désarmés et pacifiques ! »

* le camp C4 Revoulat : les résistants sont hébergés dans la grange mitoyenne du berger Paul Breyton, sa femme et son fils Louis. Le hameau de Revoulat est le hameau le plus au nord de la combe de Loscence, la vue imprenable sur la vallée de la Vernaison et sur la route des Grands Goulets, l’accés rapide au village des Barraques en Vercors, un repli rapide à la grotte d’Erveil et, la descente par le pas du Gier sur Echevis.

p.153 « La vie inimitable »

« On nous avait parlé d'hommes des bois, vivant en sauvages, qui ralliaient Thivollet . Nous trouvâmes au premier contact ces prétendues brutes fort courtoises, leur chef, Gaston, ancien sous-officier d'artillerie coloniale, n'était pas sans allure, avec son air de pirate, ses bottes et son bras de fer, parmi ses compagnons, beaucoup étaient originaires de l'Est [...]»

p.129 « Le journal d'une pétainiste »

« Vendredi 31 mars [...] j'y vois madame Breyton qui me raconte comment pendant plusieurs jours ils furent avoisinés par une bande d'apaches : des vrais terroristes ceux là. Les autres même les appellent les gangsters. Il faut les avoir vus de prés pour se faire une idée de ce que c'est !... Aussi, bons ou mauvais je ne peux plus les voir!...»

Aprés l'attaque allemande de l'été 1944, en début d'après-midi du 23 juillet, le dispositif français est rapidement disloqué.

p.106 et p.109 « Le Vercors. Histoire et mémoire d'un maquis » :

« Le 23 juillet le lieutenant-colonel François Huet ( Hervieux) chef militaire du Vercors, à Revoulat, jugeant la situation extrêmement critique et de toute façon irréversible, décide de donner l'ordre à toutes les unités, de rompre le combat et de disparaître, par petits groupes, dans la nature, c'est a dire, en fait de reprendre le maquis soit l'ordre de dispersion. La bataille rangée a duré moins de trois jours. La "République du Vercors " a vécu

Aprés l’attaque du Vercors, de nombreuses femmes de Résistants sont venues se réfugier à Revoulat, le couple Breyton, ( ami de Monique Guyot ) va héberger les réfugiés de la Chapelle en Vercors malgré leur peu de réserve de nourriture . Revoulat ne fut pas brûlé par les Allemands.

Proche du camp de Revoulat, la grotte d'Erveil, au dessus de l'épingle à cheveux de la route départementale, abritait des civils des Drevets et des Patins.

Le hameau des Patins : dit « la capitale » le hameau du ravitaillement. Chez les Vignon, on y tapait le carton(la belote) dans la petite salle de café, il y avait aussi le téléphone public. (photo fig.7 p.VI , « Le journal d'une pétainiste »). Il était le hameau de Monique Guyot, sa maison (photo fig.27 p.XVI) était à la place du lavoir. Le capitaine André Vincent Beaume installa dans la maison de Monique Guyot, le PC « du Camp de concentration ».

Le hameau des Gabriels: son école et sa chapelle.

p.100 « Le Vercors. Histoire et mémoire d'un maquis »

« Un camp d'internement, baptisé "camp de concentration ", aménagé le 23 juin dans les locaux d'une usine désaffectée à La Chapelle en Vercors (garages communaux actuels), et les femmes à l'école des filles de la Chapelle, par une équipe commandée par le commandant Sartre. Il est transféré à L'Oscence le 20 juillet. Il enferme une centaine de détenus, dont 85 transférés de la prison de Die ( dont 49 amenés par la brigade de Nyons qui s'installe dans le Vercors) et une dizaine de Villard de Lans. Parmi eux huit prisonniers allemands, quelques miliciens et suspects d'espionnage (dont Mireille Provence), une majorité de notables locaux. Les prisonniers sont libérés le 22 juillet dans la dislocation finale du maquis

Les hommes étaient logés dans la maison Bellier Lantin (photo fig.26 p XVI ), les femmes à l’école au hameau des Gabriels (photo dans la page internet histoire de l’école de Loscence) .

« Vercors les sentiers de la résistance », p.154 et p.167-168 : Simone Varo plus connue sous le nom de Mireille Provence, tristement célèbre pour ses dénonciations faisait partie des détenues. .

Felix Forestier, cameramen en Vercors,a été envoyé depuis Paris pour filmer la Résistance. Il avait dans son inventaire des bobines du camp de Loscence qui ont disparu. (voir au Musée de la Résistance au village de Vassieux en Vercors).

Aux archives Départementales de la Drôme, dans le fond LADET, côte 97-J-95, les cahiers d'André Vincent-Beaume, vous expliquent " le camp de concentration", son arrivé à Loscence, ses détenus, la dispersion.

La petite chapelle Notre Dame des Lumières aux Gabriels, a joué sa part de l'histoire : le jour de Pâques, le 2 avril l'abbé Georges Magnet dit Gaston, y dit la messe.

p.156 « La vie inimitable. »

« Un piquet de chasseurs en armes avec le fanion du capitaine, tous les officiers, de nombreux hommes y assistaient [...]il nous parla comme un pasteur de campagne à ses paroissiens[...]. Ils firent ensuite un repas à La May.»

Secteur central : au pied du col du Maupas dans la patte d’oie du chemin, l’adjudant Chef Abel Chabal et sa petite troupe de chasseurs s'installa chez Algoud.

p.31 à p.36 « Le malentendu permanent »

« Montée dans le maquis, naissance de la section .[...] Dès que le véhicule fut remis dans le sens de la descente, les trois hommes continuèrent à pied, enfonçant dans la neige. Ils mirent plus d'une heure pour atteindre le col. Il y faisait un temps magnifique et le soleil illuminait à l'oblique le plateau qui s'étendait en contrebas, devant eux. Maréchal donna les explications nécessaires : là en dessous c'est le plateau de Loscence. Le chemin vous amènera jusqu'aux premières fermes que vous apercevez là-bas à gauche. Il faudra les contourner largement par la droite et vous retrouverez le chemin un peu plus loin. Il vous conduira jusqu'à la lisière du bois, en face, là-bas dans le fond. A ce moment là, vous apercevrez une vieille ferme, sur la droite au bord du chemin. C'est là que vous trouverez Chabal. »

p.34

« En attendant des effectifs plus importants, l'activité principale des pionniers du 6e BCA se résumait à l'aménagement difficile d'une vaste grotte, localisée dans une sorte de taillis, à moins de 100m de la ferme, à proximité d'un sentier et totalement invisible. On y accédait en rampant et, à force de contorsions, on finissait par déboucher dans une pièce de six mètres sur quatre, suffisamment haute de plafond pour que l'on puisse s'y tenir debout sans problème. »

La grotte chez Algoud (point N 44°57'835 et E 5°22'542) ou une autre grotte à une centaine de mètres de la ferme (point N 44°57'704 et E 5°22'386).

Anecdote de Fabien REY dit Marseille :

« Adieu, bois de Boulogne », p.116 Micarême, le point de départ de cette nouvelle est le roman"Bonne chance quand même", seuil, parution en mai 1958.

Lorsque j'ai lu cette nouvelle, j'ai été transporté dans le film " les violons de Vincent"; Un film de Jean-Pierre GALLO en 1973.

p.129- p.130

« Micarême n'aimait pas traverser Valdarbou. Passer le col de la Croix (où il se signa), il commença a se faire "des idées". Micarême en est sûr, chaque fois qu'il traverse le hameau, les fantômes le suivent. Ils le suivent l'été quand il monte aux morilles, à l'arnica, ou simplement au bois, et l'hiver quand il monte à la chasse[...]les fantômes l'accompagnent dans le hameau en ruine et jusqu'aux derniers champs du Maupas[...]Un jour les frênes qui poussent dans toutes ces ruines les recouvriront. [...]Ici, Micarême ralentit l'allure, les fantômes le rejoignaient :Algoud, Allier, Bayle, Mazoyer, Seigneur, Bellier Mitou, en ordre comme à lécole[...]Où sont -ils maintenant?[...]Dans les ronces qui envahissent la pierre, Micarême vit quelques framboises. Posant son fusil, il enjamba une fenêtre et commança la cueillette. Il reniflait chaque fruit avant de le jeter d'un coup sec dans sa bouche grande ouverte[...]Un frisson parcourut Micarême qui recracha une poignée de framboises. Il venait de penser: " je suis dans la cuisine du père Algoud." Il commençait une prière quand ses yeux tombèrent sur le Fleury. Là, Micarême éclata de rire: cette pauvre mère Algoud qui détestait les chiens[...]Il imaginait la vieille poursuivant le chien avec son balai et se remit à manger des framboises. »

Secteur Sud : La May, donne un accès facile au pot de l’Ours, sur la route entre col de Carri et Vassieux. La ferme Allier accueille le Maréchal des Logis Lanfranchi et ses hommes. Le camp du Lieutenant Maurice Bourgeois, donna naissance à l' escadron du 11 éme régiment de Cuirassiers, et en peu de temps il parvint à faire des maquisards, une troupe organisée, disciplinée et combative. C'était le camp d'entraînement des hommes du maquis au maniement des armes. C'est la seule maison qui n'a pas brûlé sur le sud de la combe de Loscence.

 

p.102 « Témoignages sur le Vercors »

« 9 avril 1944, la journée Pascale de ce 9 avril se déroula pour les maquisards de La Maye, par le repas des Corps Francs en présence de leur chef, le capitaine Geyer ( Thivollet ). »

p.101

« Le 13, M. Fush restaurateur à Valence, prévient les patriotes que les Allemands doivent effectuer une opération sur le plateau du Vercors

p.103

« si tôt alertés, les maquisards se dispersèrent dans la nuit du 14 avril en direction de leurs nouveaux refuges. Les hommes de Bourgeois partirent [...]Le 16 le plateau du Vercors est placé en ce mois d'avril sous le signe de la Milice

La DZ de la May: Dropping Zone, (terrain de parachutage)

p.151 « Témoignages sur le Vercors. »

« Le 14 juin 1944 : Dans la nuit un parachutage eut lieu sur le terrain de La Maye, petit hameau de Loscence situé au Nord-Ouest de La Chapelle en Vercors. Venant de Londres et Alger les avions alliés larguèrent quelques containers contenant des mitrailleuses légères américaines Browning et des mitrailleuses Hotchkiss très lourdes pour être utilisées par des troupes de montagne.»

Wikipedia.org : Opération Zébra (juin 1944)

« L'opération Zebra est la première opération de parachutage massif d'armes effectuée en plein jour pour la Résistance intérieure française, le 25 juin 1944.

Les instructions opérationnelles prévoient l'envoi de forteresses volantes B-17. Selon Paddy Ashdown, deux des bombardiers destinés au Vercors échouèrent. L'un fut abattu par la chasse allemande. L'autre fut endommagé par la " FLAK" ( canon anti-aérien allemand), mais réussit à faire demi-tour, à revenir jusqu'à la tête de pont en Normandie et à s'y poser.

36 bombardiers larguent 432 containers pour le maquis du Vercors sur le terrain "Rayon" (plateau de La Maye, clairière de Loscence à l'ouest de La Chapelle en Vercors) ; liaison avec Londres assurée par le réseau JOCKEY de Francis Cammaerts "Roger" ; armes récupérées : 74 FN BREN, 650 fusils, plus de 750 PM Sten, 545 pistolets de 9 mm, 4 000 grenades, 3,5 tonnes d'explosifs(avec détonateurs, mèches, amorces), près de 500 000 roquettes, presque 3 000 pansements de combat.»

p.306-307 « La Bataille du Vercors - une amère victoire», Paddy Ashdown, Gallimard 2016.

« Le parachutage diurne du 25 juin créa sur le Vercors une euphorie, spectacle extraordinaire pour les Résistants de voir la manifestation aussi colossale de la puissance alliée : 35 bombardiers américains surgissant de l'horizon avec leur escorte de chasseurs étincelants volant en cercle autour d'eux, de la vibration du sol dans toute la combe de Loscence, de la majesté de leur progression tandis qu'ils traversaient le ciel dans un ordre parfait pour distribuer les conteneurs préparés par des mains amies loin de là. Ils devaient être 37 mais un a été abattu par la DCA allemande et un a pu rentrer. Arrivée des avions à 10h sur le Vercors et largage à 10H17, sur le terrain "Rayon". Il s'agit du plus gros parachutage d'armes du Vercors depuis le débarquement venant de Londres, sous le nom de code : " Gloire et Honneur à ce cochon de popotier" »

COMPLEMENT :

p.155 « La vie inimitable. »

« Du haut du rocher des Arnauds, nous admirons la vallée de l'Oscence que tout à l'heure nous traversions : elle est allongée à nos pieds, ocre, et verte, riche de toutes sortes de cultures et semées de hameaux . La joie du primitif à la saison nouvelle nous anime et les dépenses musculaires les plus grandes ne s'accompagnent d'aucune fatigue. Souvent nous dévalons d'une traite jusqu'à un abreuvoir perfectionné (le lavoir du hameau de l'halle) pour y faire des ablutions, d'autres fois, nous nous amusons à observer les ébats sentimentaux des grenouilles et des crapauds dans une mare que nous surnommons d'un vocable inavouable. L' accueil est bienveillant au possible chez l'habitant.»

photo Alain Salmon environ 1970, le lavoir du hameau de l'halle.

 

Toutes les maisons du sud de la combe de Loscence et les Morins ont été détruites par la milice en avril 1944.

Les maisons hébergeant « le Camp de concentration » ont été brûlées par les Allemands.

Photo aérienne de messieurs Jacques Vincent et Alain Coustaury, pilotes de vol à voile, Aérodrome de Romans.

Avec la carte, les livres de la bibliothèque, vous pourrez vous imprégner de la vie du Maquis oublié sur la combe de Loscence.

Vous pouvez organiser votre balade à vélo, à pied, en voiture. Seul le camp des Morins n'est pas accessible en voiture.

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